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vendredi 31 décembre 2010

Dernier vol de l'année 2010

Cela fait des jours qu'on annonce du soleil, du vent d'Est, ... et chaque fois, ça change ! J'en avais marre de cette situation, voilà depuis le 1er novembre que je n'ai plus volé ! J'en rêve la nuit, je souhaite m'enfuir pour aller sur des sites ensoleillés, sous des cieux plus cléments, qu'importe ce qui arrivera ! L'état de manque, ça doit être ça !
Finalement, ce traître de soleil s'est pointé, timidement, dans le brouillard. On est sur les sommets, je suppose que plus bas, cela doit être la purée de pois.
Je n'en peux plus : je pars ! La tendance du vent est orientale (Est pour les nuls), faible, mal définie, mais c'est égal : je me dirige vers le Sud, Volmerange-les-Mines, pour être plus précis. Sur Luxembourg, c'est "blue sky", mais à la frontière, retour du brouillard... Je parie que les éclaircies vont s'amener sur le site, et en attendant, je passe dire un petit bonjour à Michel à Zoufftgen. Il m'offre gentiment une boisson alcoolisée, que j'ai bien les idées claires pour décoller (il m'a forcé, c'est sûr) et après avoir pris de ses nouvelles, je me dirige vers l'atterro de Kanfen. Personne sur place. J'entame la montée dans les pas des courageux(il y avait plus qu'une trace), dans la neige verglacée. 25 minutes plus tard, de la sueur de randonneur, j'arrive au déco. Toujours personne... J'aime les sites pour moi seul ! Le vent faible est bien orienté et c'est dos voile que je décolle. Je file droit vers le parking. A hauteur de la voiture, je suis encore bien haut, je passe un peu sur le village pour revenir me poser à côté.
Je replie en gros, pas la peine de serrer la voile pour la déplier dans X temps, ce n'est pas conseillé.
Voilà, 3 heures de taf pour 3 minutes de vol : quand je vous dis que je suis mordu !

Meilleurs voeux pour mes lecteurs, meilleurs vols pour tous les parapentistes !

A l'année prochaine !

mercredi 3 novembre 2010

Nouveau site Nord : sensations fortes

J'étais déjà allé voir sur place, en balade, et j'avais trouvé le site intéressant. Le vent soufflait du Nord et je regrettais de ne pouvoir voler, étant en compagnie canine.

Pour la localisation, voir la carte à droite.

Ce premier novembre, jour férié, la météo s'annonce idéale pour y aller.
Je constate que sur le forum de Cumulux, beaucoup de pilotes s'annoncent pour s'y rendre.
Effectivement, il y a déjà 6 pilotes sur place, mais personne en l'air.
Guy est prêt pour le décollage, ainsi que Jos. Les autres n'ont pas encore déballé.

L'aire de décollage est assez plate derrière la crête, qui est quasi à pic, ce qui fait que le gonflage par le vent est presqu'impossible.

Guy se lance et se plante, soufflé. Jos essaye à son tour, mais en partant de côté : déco raté. Il faut dire que l'endroit n'est pas très large.
Je déploie, me prépare, dans la même configuration que Jos, c'est-à-dire, avec la pente à ma droite. Je gonfle en face voile, me retourne immédiatement et dirige la voile vers la crête et hop ! parti comme une fusée, rejoignant Guy qui avait finalement réussi à décoller quelques minutes plus tôt. Nous sommes restés ainsi pendant quelques temps avant que Jos prenne également son envol. Nous avons volé à 3 pendant plus d'une heure, les essais de décollage succédant aux échecs.
Finalement, me voilà seul en l'air, les 2 collègues ayant décidé de se poser en bas à cause du froid. Un pilote vient me rejoindre, il s'agit de Rob. Après quasi 1h et demi de vol, je commence à avoir les doigts qui se refroidissent et, étant assez haut, je vais tenter le premier atterrissage en haut, dans un champ orienté Nord, que je compte utiliser plus tard comme pente-école, en toute sécurité.
Je replie sur le chemin et me rend de nouveau au déco, pour assister de plus près aux décollages ratés de mes confrères. Guillaume est sur place et annonce pas mal d'essais infructueux. Il parvient finalement à partir. Je le suis, en employant la même méthode qu'auparavant. Le vent a encore forci et je décolle à la verticale, derrière la ligne de crête, pour un vol d'1/2 heure. Les conditions s'affaiblissent et c'est en grattant que je me pose le dernier, derrière Rob, en bas.
Conclusion : c'est sur ce genre de site que l'on constate l'efficacité de son entraînement au gonflage par vent soutenu, qui permet de partir, car la moindre hésitation ou approximation te fait rester au sol, avec la voile dans les arbres en arrière.
La bonne technique est d'arriver face au vent, prêt à charger de son poids, pour contrer la rafale qui va prendre dans la voile, à l'approche de la cassure.

mercredi 27 octobre 2010

Des nouvelles... envie d'écrire ?

On m'a fait remarquer que mon dernier message datait de juillet... héhé, il faut dire que le mois d'août était pourri, que mes projets de vols étaient tombés à l'eau, le commerce n'ayant pas été vendu comme prévu. Donc, en août, vols locaux au gringlay, dont le plus long a été de 20 minutes.

En septembre, il s'est passé quelque chose de plus captivant : nous sommes allés dans les Vosges, au Drumont, pour être précis. Sur place, je vois la camionnette de Momo. Je l'appelle sur son mobile : il est justement au déco. On le rejoint et il nous présente le site qu'il connaît assez bien. Lui ne volera pas, il est monté sans sa voile ! Donc, un petit vol de connaissance du site, d'une durée de 33 minutes, grattées dans tous les coins.
La soirée s'est passée à l'aerotech, la nuit, dans la camionnette. Notre première nuit de camping avec notre nouveau compagnon canin. J'avais prévu le matelas gonflable. Ce que je n'avais pas planifié, c'était la crevaison dudit matelas. Pas envie de chipoter la nuit, j'ai tenté de dormir par terre, à la dure. Ma femme est restée sur la partie encore gonflée, en équilibre toute la nuit, lui créant ainsi un souvenir impérissable de cette période.
Le lendemain, elle était vannée. En repliant le matelas, Sookie, notre petite chienne, donne un petit coup de dent. Troué le matelas ! Je m'aperçois que le trou de hier soir est le même. J'ai trouvé la coupable ! On est monté au Drumont, ma femme en navette. Les conditions avaient l'air excellentes, j'ai tenté mon premier cross, mais en vain. Je me pose près du lac de Kruth. J'appelle ma femme pour qu'elle vienne me chercher en lui expliquant que je me trouverais le long de la route, à marcher. Ce que je ne savais pas, c'est qu'elle était endormie et n'a pas capté mes explications. Elle s'est retrouvée à Cernay, à l'opposé. Quand elle m'a récupéré, je n'étais qu'à quelques minutes de l'aerotech. Elle était dans tous ses états, pleurant de s'être ainsi perdue, la pauvre !
Finalement, elle est repartie sans moi, me laissant faire un vol supplémentaire qu'elle n'aurait pas pu assumer.

Pour terminer le mois, vols locaux, dont 2 de plus d'une heure au Gringlay.

Octobre :
Week-end annoncé beau temps sur les Vosges. Je me dis qu'il faut vraiment profiter de cette (peut-être) dernière occasion de faire de beaux vols et même un cross !
Je pars en solo sur le Drumont. J'ai pris contact avec Pascal qui est tout content de partir de ce site également. On a rendez-vous au camping d'Urbès. C'est déjà l'après-midi, il y a encore de la brume dans la vallée. Nous montons au déco. Cela a l'air de se dégager, mais le vent est arrière. On attend. Quelques pilotes s'en vont pour voler du Treh, en face. On se dit qu'il faut quasi une heure de route pour y aller et on préfère attendre. Finalement, on fera 2 vols, quasi des ploufs allongés, grattés, mais d'environ 20 minutes quand même.
Je remonte au Drumont pour y passer la nuit dans la camionnette. Je me réveille dans le soleil, mais sous le vent du Drumont, qui lui est dans les nuages. Je vais voir en haut ce qu'il se passe et à part le vent favorable, c'est la purée de pois. Je vadrouille dans le coin, petite randonnée sur la crête. Repas à la ferme auberge. Pas d'amélioration. Deux pilotes belges sont en stand-by également. Nous discutons et je les décide d'aller voir sur la route des Crêtes, s'il n'y a pas de site exploitable pour voler. On a roulé jusqu'à la Schlucht, sans sortir de la couche nuageuse. Finalement, on a décidé de remonter chez nous. Quand cela s'est dégagé, c'était pour souffler trop fort. Je suis repassé par Volmerange : trop fort. J'ai fait du gonflage en bas et puis retour maison.

Sinon, quelques vols locaux au Gringlay, dès que je peux...

Je suis allé voir un site orienté Nord à Kautenbach, à quelques kilomètres de chez moi. Cela a l'air intéressant. Je me réjouis d'aller y voler.

Un rapport sur la voile :
je n'ai eu aucune surprise en vol, je la pilote dynamiquement et c'est vraiment gratifiant. Elle est beaucoup plus saine que la Sigma5 et j'en suis vraiment content. C'était un bon achat que je regrette seulement d'avoir effectué si tard.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

vendredi 23 juillet 2010

Activités intenses en juillet

Le temps est de la partie, je vole presque tous les jours...
J'ai a peine le temps de noter mes vols et ceux qui n'ont pas été enregistrés dans le GPS, et bien, ils sont quasi oubliés. J'ai mis mon carnet de vol à jour (plus ou moins...) et je m'aperçois que je n'ai pas tant d'heures de vol que cela. Je totalise tout de même une centaine de vols et je crois que l'apprentissage des décos et atterros est aussi importante que le fait de rester en l'air pendant des heures d'affilée. A Volmerange, j'ai tenté des décos par vent assez fort et l'aspen pique vraiment vers l'avant, très vite. Il faudra que j'essaye la montée de voile freinée en tenant les A et les C comme je l'ai lu sur un forum. Je ne vois pas vraiment comment faire mais je le découvrirai sans doute par la pratique. Je me suis retrouvé une fois par terre et une fois soulevé en arrière, devant tout le public présent : ça ne le fait pas, question de prestige. Sinon, la voile me satisfait pleinement : rapide, maniable, fiable. Je n'ai plus eu qu'une seule petite fermeture d'un côté depuis que j'utilise l'Aspen 3. J'ai pu enfin faire les oreilles, mais d'un côté seulement, pour un essai : je n'avais pas envie de descendre trop vite. Par contre, je ne vois pas l'intérêt de faire les oreilles alors qu'il suffit de faire des 360 pour dégringoler et garder le contrôle des commandes. Mais je m'appliquerai à faire cela quand j'aurai du plafond suffisant pour m'amuser.
Sinon, sur le Gringlay, je me suis appliqué à faire des atterrissages au sommet, après avoir fait une reconnaissance au sol, pour voir où la pente était alimentée. Le 22 juillet, je me suis posé 3 fois de suite en haut, sans problème particulier, si ce n'est qu'il faut vraiment tenir sa voile dans les turbulences éventuelles.
Voilà, une voile mieux adaptée (jusqu'à preuve du contraire) et plus d'incidents ou d'accidents à signaler !
Je m'aperçois également que je me retrouve en général plus haut et plus longtemps que la plupart des autres pilotes et qu'en petites conditions, la voile permet de gratter et de remonter sur la moindre occasion.
Voici le profil d'un vol sur le Gringlay où l'on peut voir comment je suis remonté de la pente jusqu'à pouvoir me poser en haut, et ceci plusieurs fois.

Attention : ce sport peut produire une addiction réelle et une sensation de manque en cas de mauvais temps.

jeudi 1 juillet 2010

Vols locaux : plus difficile de grimper

Samedi 26, Gringlay. Une légère appréhension, vu la dernière expérience sur le site. Ça ne souffle pas fort, mais orienté Ouest. Prêt pour un plouf éventuel. Se pointent Rol et Pascal, un Belge que je ne connaissais pas. Comme je suis déjà en place, je décolle et effectivement, c'est l'atterro qui m'attend quelques minutes plus tard.
Dimanche, activité familiale : je me sens mal à voir les cumuli s'accumuler.

Lundi 28 juin, vent Nord. Un client du côté de Grosbous, ce qui veut dire pente-école. Quelques petits décollages et du gonflage par temps turbulent.

Mardi 29 juin, vent Nord-Ouest : direction Lellingen. Le champ du déco est cultivé, il n'y a guère de place pour étaler la voile. Je me place dans la pente, ancienne forêt d'épicéas et je me fais bouffer par les fourmis. Purée ! ça pique ces cochonneries. Je ne me fais pas prier, je décolle sans chipoter. Pas parti dans un moment opportun, je signe un plouf honorable.

Mercredi 30 juin. Le vent a l'air de souffler Ouest, mais la nébulosité est bien développée, des tours se forment depuis midi. Je crains que cela soit trop turbulent. Je me rends tout de même au Gringlay. Personne. Je n'ai pas assez d'expérience pour être sûr des conditions météo. Au déco, cela n'a pas l'air de pousser fort. Je décolle et je suis étonné de ne pas me faire secouer et remonter à du +10 m/s. En fait, il n'y a rien. Je zérote à peine. Finalement, cela se traduit par un plouf, habitude durant cette semaine. Moi qui planifiait dans ma tête mon premier cross ! Comme quoi l'aspect presque orageux des nuages ne traduit pas nécessairement des ascensions fulgurantes. 2 pilotes sont partis alors que je finissais de replier, sans tenir plus que moi. Lorsqu'ils ont, à leur tour, fini de remballer, 2 autres voiles sont parties, avec un peu plus de succès, mais n'ont pas réussi à monter plus haut que la crête et se sont maintenus difficilement. Je râle un peu, j'ai raté le créneau.

Conclusion : c'est dans ces conditions faibles que je me distinguais avec la sigma-32. Mais vu la nébulosité, je n'aurais jamais osé partir avec elle. L'aspen3 est vraiment rapide et je m'en rends compte dans la finale, lorsqu'il n'y a pas de vent en contre. Elle arrondit bien et les posés sont dosés, même s'il me manque certainement encore du feeling.

jeudi 24 juin 2010

Fête nationale au Luxembourg

C'est dit : congé ! C'est dit : beau temps, mais c'est dit vent Nord-Est... Concertation avec ma femme : ok pour aller dans les Vosges. Je me renseigne sur les sites de déco orientés NE et je trouve le Ballon d'Alsace. On est parti. Sur le chemin, ma femme préfère que, sur un site inconnu et avec une nouvelle voile, je sois supervisé par un moniteur ou qu'il y ait au moins du monde pour expliquer les particularités du site. D'accord avec ça. On tente d'aller au camping municipal d'Urbès, mais à l'heure d'arrivée, la barrière est fermée. On dort pour la première fois dans la camionnette : expérience froide, on avait qu'un seul sac de couchage. Alors la nuit n'a pas été terrible...
Le matin, direction Centre Ecole du Markstein pour rencontrer un moniteur, pour pouvoir passer le brevet de pilote. Je vois seulement Philippe Mark qui me dit que le vent est trop fort là-haut, mais qu'à 17 heures, il montait au Rothenbachkopf.
On avait les vélos dans la camionnette et on profite des sentiers cyclos pour faire le tour du lac de Kruth. Dans la vallée, ça souffle pas mal, j'imagine qu'en haut, cela doit être pire. Enfin, il fait beau, on profite bien de la journée. A midi, repas au Waaga, sieste au bord du lac à se dorer au soleil.
15 heures : montée sur la route des Crêtes. On arrive au Rothenbach. Je vois quelques parapentistes qui montent vers le déco. Le temps de préparer le matériel, ils ont disparu. Un pilote solitaire s'engage avant nous. Nous le suivons. Il grimpe jusqu'au sommet et quand nous arrivons, seulement des randonneurs se trouvent là. Mais où est-il passé ? Vers le Nord, en contrebas, j'aperçois un groupe de parapentistes, en attente, certainement les premiers que j'avais aperçu qui montaient. Mais le gars tout seul ? Je vois posé dans le champ au Sud, son matériel, mais lui, je le vois seulement difficilement plus bas, en vert dans la verdure... Il n'a donc pas décollé et disparu. On attend que le vent se calme. Au Nord, un pilote a décollé et s'est posé. Le vent est quand même fort, je dirais des pointes à plus de 30 Km/h. Sur ce site, il n'y a pas d'atterro en bas, il faut impérativement se reposer au sommet, je vois difficilement la possibilité d'atterrir au village que l'on voit au loin, en descente constante.
Finalement, le pilote solitaire se prépare et décolle. Il a une Gin Boomerang et monte directement vers nous, jouant avec le relief et le vent fort. J'observe un moment comment sa voile réagit et ne vois rien de spécial. Je décide de partir du même endroit. Je gonfle lors d'un moment d'accalmie. Je suis voile haute et me maintiens, sans reculer ni avancer, le vent est plus régulier à ce moment et j'en profite pour décoller, en souhaitant monter comme mon prédécesseur en ces lieux. Ce qui heureusement arrive et nous voilà à deux à jouer avec le Rothenbachkopf. Je dépasse le sommet et la voile réagit très bien lors des rafales. Je mets de l'accélérateur, mais je ne crois pas que cela soit nécessaire, les bras hauts sont plus efficaces que sur la Sigma5. Je teste la voile, rassuré sur la possibilité de me  poser au minimum au Nord, toujours plus bas que le déco du Sud. Me voilà  parti pour un vol d'une heure et 25 minutes. Pleins d'autres pilotes sont venus nous rejoindre, dont un avec une Aspen3 Gold. Je le suis, pour voir si j'ai les mêmes performances. Il change de sommet, je m'y risque aussi. Je me retrouve donc côté Nord, beaucoup plus bas que le déco. Je flippe un peu parce que je suis au niveau de l'atterrissage au point le plus bas du site. Je vois que les voiles remonte la crête jusqu'au sommet et je fais de même. Ça marche ! C'est reparti pour un tour. Je vais me promener jusqu'au prochain sommet, mais côté Sud. La sécurité est meilleure, il y a un grand champ sous les pieds, au cas où je ne pourrais revenir vers le déco originel. Finalement, je commence à avoir froid et il me semble que le vent a forci. Je me pose en bas, en même temps que mon collègue avec la même voile, côté Nord. Repliage avec ma femme : c'est mieux fait et plus rapide. Sur le parking, la fourgonnette de Philippe, que je n'ai pas vu. En rentrant à la maison, tard le soir, on s'aperçoit que ma femme n'a rien filmé de mon vol ! Tant pis ! Ce sera pour une autre fois, il y en aura sûrement !
Conclusion : j'ai volé avec des pilotes au matériel similaire ou supérieur et je n'ai pas été ridicule. Je n'ai pas eu de situation délicate pour un premier vol sur site inconnu, mais je n'aurais pas décollé de ce site sans atterro tout seul. Les autres pilotes m'ont permis de voir jusqu'où on pouvait aller et je n'ai pas dépassé ces limites.

samedi 19 juin 2010

Essais en gonflage et pente-école

Hier, je n'en pouvais plus d'attendre de jouer avec ma nouvelle voile, alors je suis allé dans un champ, tout près de chez moi. Un vent assez fort et irrégulier de Nord-Ouest m'a permis quelques gonflages et contrôles au sol. La voile monte très rapidement si on sollicite bien les avants, avec un freinage obligatoire pour calmer l'engin. La voile avance bien au vent et s'affale directement lorsqu'on tire les freins. J'ai également tiré les B et ça descend bien droit.
Aujourd'hui, n'en pouvant pas plus qu'hier, malgré le temps incertain, je suis allé sur la pente-école entre Grosbous et Eschdorf, orientée Nord ( 49°51'37.99"N/  5°56'30.55"E). Ca soufflait pas mal, je dirais des pointes à 30 Km/h et une aérologie assez turbulente. J'ai fait quelques petits décos, monté par le vent, peu rassuré par les expériences précédentes sur place avec la Sigma. Mais aucun comportement malsain de la part de l'Aspen 3, une bonne réactivité, une manoeuvrabilité au ras du sol assez remarquable. A l'arrondi, j'ai remarqué que je remontais en ressource, comme ce fut le cas lors de mes essais à Coo. Je ne sais s'il s'agit de remontées dynamiques dues au vent ou une réaction de la voile même. Je déterminerai cela lors d'un vol en conditions calmes. J'ai filmé plusieurs vols, mais j'ai mal cadré. Spielberg n'a rien à craindre de moi.
Je commence donc à sentir la bestiole, nettement plus réactive que la Sigma et plus nerveuse, ce que j'apprécie.

vendredi 18 juin 2010

L'adoption d'un nouveau bébé !

Internet, merveille de technologie de l'information, je te remercie. Après avoir farfouillé un peu partout, je suis tombé sur une annonce de vente de voile par un Belge. Je privilégie ce type d'annonce car je suppose que les décos se font sur pente herbeuse et pas sur dune sableuse ou rocailleuse, susceptibles d'abimer la voile. Une voile de démo pour 1600 €, une trentaine de vols déclarés, super bonne affaire. Je me renseigne sur l'engin, sorti au printemps 2009. Catégorie EN-C ou DHV2, comme la sigma. PTV 90-115 Kg : juste pour me retrouver en haut de fourchette, ce que je veux. Une voile neuve donc ! Mais laquelle ? Bon, je crache le morceau : une Gradient Aspen 3 couleur Gold, taille 28.
Contact est pris avec Olivier, le vendeur, qui est en train de participer au championnats d'Europe de parapente, en Autriche. Je suis pressé de voir l'engin, mais comme il ne rentre pas tout de suite, il organise une rencontre avec un de ces amis, à Coo, en Belgique, pour un essai de la voile.
Je me rends dès lors sur ce site que je connais, surtout pour ses arbres accueillants (voir l'année passée sur ce blog). Etienne, l'ami en question, me passe la voile, dans son sac aux couleurs de la république Tchèque. Elle est neuve, faisant ce bruit de papier froissé, comme un papillon qui vient d'éclore. Un premier contact, l'accroche à la sellette Access, contrôle minutieux des suspentes et de la voile : rien à redire, c'est flambant neuf. Je gonfle, surpris par la vitesse de montée de la bête, freinage, tempo, déco. Je suis surpris par la différence de comportement abyssale de cet engin, très réactif et je me contente d'un vol quasi en ligne droite et de me poser au plouf. C'est incroyable comme c'est différent : nouvelle génération, poids dans le haut de la fourchette, un autre monde s'ouvre à moi.
Je remonte pour le deuxième vol d'essai. Cette fois, je gratte plus, essayant de maintenir le vol, mais je me retrouve à la même hauteur qu'un autre pilote dans la zone et je me pose tranquillement. On sent vraiment la vitesse en vol.
Près pour un 3ème essai. Une bulle thermique se présente et je pars, encore en même temps que le gars qui m'avait gêné lors du vol précédent. Cette fois, je prends l'ascendance directement et je le laisse sur place. Il a une aspen 2 et plusieurs années de vol, mais il reste en bas tandis que je monte. Au déco, j'ai longuement parlé avec Julien, un pilote paraplégique, qui m'a dit que la voile n'était peut-être pas faite pour moi, que je n'avais pas assez de pratique pour maîtriser des incidents de vol et je n'avais pas l'esprit serein en altitude, quand ça bougeait un peu, aussi, je me suis mis en zone descendante pour ne pas prolonger mon vol. En fait, la voile n'a eu aucun comportement bizarre ou autre, tel que fermeture de bout d'aile, comme j'avais l'habitude avec la sigma. Je crois qu'en fait, je n'étais pas à l'aise, suite à mon expérience sous la sigma. Posé, repliage, restitution du matériel.
En fait, Olivier fait partie du club Aéroloisirs, qui est importateur officiel pour Gradient en Belgique.
Je lui demande par mail ce qu'il pense de ma possibilité de voler avec une telle voile et il m'a répondu que ce n'était pas tellement le nombre d'années de pratique mais les heures de vol faites et à venir qui comptaient.
Comme j'ai l'intention de voler un max et de pratiquer le cross, j'en ai conclu que je pouvais, raisonnablement, acheter ce type de matériel, alors, hier, jour de gloire entre tous, je me suis rendu à Liège pour acquérir mon nouveau bijou.
Je vais faire du gonflage et de la pente-école pour ressentir la voile comme il faut, avant de me lancer plus loin, reprendre confiance dans le matériel de vol. Voilà, il faut que j'y aille, je n'en peux plus d'attendre !

Vracs en vrac

Le jour du nettoyage du site du Gringlay, organisé par Cumulux, nous avons bien rempli notre tâche, mangé des saucisses au barbecue et pris notre matériel pour voler, au cas où.
Le vent soufflait du Nord, pas du tout dans l'axe de décollage. La convection a commencé et les cumulus sont apparus. Yann s'est préparé et est parti lors d'une bulle thermique qui remontait la pente, vol tranquille en plouf. J'avais également envie de faire un petit vol. Ma voile prête, attachée à la sellette altirando. Un thermique se pointe, j'enquille et je monte directement, très fier devant les autres restés à regarder et pas vraiment enclins à décoller. Je m'éloigne sous le vent et je suis déjà assez haut lorsque, en tournant dans un thermique, ma vitesse devient nulle, bras hauts et ma voile se ferme complètement. Ouah! Je regarde vers le bas, je suis haut, heureusement. Je réalise que je n'ai pas de parachute de secours avec cette sellette. C'est con ! La voile se rouvre d'elle-même au bout de longues secondes de chute quasi libre. Je contrôle l'ouverture et la reprise de trajectoire. Je suis dans une mauvaise position. Je me dirige face au vent, vers le Nord et retombe dans la même zone. Nouveau vrac, mais plus bas cette fois. Ce n'est pas vraiment rassurant, mais je ne peux rien y faire, je suis bras hauts et je n'ai pas l'accélérateur monté non plus sur la sellette. Décidemment, ça craint. Je file vers le Sud, dos au vent pour échapper à cette dégueulante et décide de me poser au plus vite, sur la crête, pas dans la vallée plus bas. En me remettant face au vent, pour l'atterro, je me fais encore une fois mettre en vrac. Cette fois, je me dis que c'est bon pour ma pomme, un crash bien moulé, mais la voile se rouvre encore assez haut et je me pose relativement bien dans le champ visé. J'avise par radio que tout va bien. On vient même me rechercher en voiture, une équipe de secours qui craignait le pire, tout le monde m'ayant vu faire mon stage SIV improvisé.
Sur le moment, je ne balisais pas de ce qui venait de se passer, ne réalisant pas encore que j'avais risqué ma vie ou mon intégrité physique. Suite à ce vol mémorable, je suis interdit de vol au Gringlay, tant que je n'ai pas de brevet de pilote et de matériel adéquat. Le comité du club a pris cette décision à juste titre, mais je l'avais compris de moi-même : voler surtoilé dans de telles conditions n'est vraiment pas recommandable, et encore moins sans secours et accélérateur !
Je suis allé quelques jours plus tard faire des petits vols en pente-école où j'ai encore pu réaliser que, décidemment, il fallait que j'abandonne la sigma, à contre-coeur. J'ai réussi à devoir utiliser l'accélérateur dans ces conditions, me trouvant dans des configurations peu rassurantes, à quelques mètres du sol, alors que mes talons se rappellent à mon bon souvenir de temps à autre, plus de 4 mois après mon crash sur ce même site de pente-école.
C'est vraiment ce jour-là que ma décision d'abandon a été prise, estimant ne pas avoir fait de faute de pilotage (mais est-ce vrai ?), mais d'avoir été sans contrôle total de la voile.

Conclusion : ne pas utiliser du matériel pour lequel on est pas fait, même pour une question de budget, comme cela a été mon cas. J'ai eu énormément de chance de ne pas avoir plus de séquelles physiques de mes essais à vif et de ne pas me dégoûter de ce sport merveilleux.

lundi 3 mai 2010

Vols de la semaine

J'essaie d'animer un peu plus le blog, même si je n'ai guère le temps, alors voilà...

- Vols en pente-école avec J-m. Il n'arrive pas à décoller. Je me demande si ce n'est pas une différence de voile. J'essaie la sienne, une Alpha3-28. Je me retrouve moins haut mais ça décolle quand même. Donc, ce n'est pas la voile...

- Plouf sur Michelau, atterrissage impeccable sur le terrain de foot.

- Gringlay, ce samedi 01 mai, jour anniversaire de ma voile. Un décollage à la verticale, pour rejoindre les 4 autres voiles en l'air. Un vol de 35 min. en local, toujours proche du déco, ailleurs, moins de possibilités de tenir en l'air. J'ai voulu aller me balader, mais je me suis retrouvé sous la crête, à gratter, pour finalement atterrir sur le terrain officiel, un bel atterrissage bien calme, pour une fois, à cet endroit.
La semaine qui s'annonce pourrie me fait déjà flipper : pas de vols !!!! Bouaaaahhhh !!!! Je vais être en manque...

dimanche 25 avril 2010

C'est le printemps !

Jeudi dernier, vol sur le site de Lellingen par vent NNW. Le propriétaire du champ était là,un bon paysan du coin. Il attendait que je décolle... Les conditions n'étaient pas top : des rafales fort orientées Nord. Bon, je ne vais pas le décevoir, je décolle ! Purée, ça bouge pas mal. Je ne suis pas à l'aise. Je ne cherche certainement pas à rester en l'air et je me positionne pour un atterrissage sûr. La dernière fois sur ce site, une bonne chute latérale m'a laissé un mauvais souvenir. Je me pose en parallèle au relief, c'est à dire direction Est. C'est là que je constate que le vent sol pousse fortement en face de moi. Mon atterro est donc super doux. Comme quoi, c'est toujours mieux d'avoir une indication de direction au sol... (ce qui n'était pas le cas ici). Vendredi, du gonflage à Fischbach, près des éoliennes, petits décos sûrs. Samedi, vent Est. Traduction : Volmerange-les-mines. Montée en voiture, malgré la crevaison de la semaine dernière (trop pressé, vu que j'arrive tard) Pas mal de voiles en l'air. Je décolle directement pour un vol de 3/4 heure en thermique. Je n'ai pas pris mon vario et j'ai la sellette légère altirando, peu confortable. Je voudrais aller chercher tout ça. J'ai pris une bonne altitude, je suis plus haut que le sommet de l'antenne de Dudelange et cela me paraît tenir pour un moment. Sous moi, un tas de voiles. Nous ne sommes que 5 ou 6 à cette hauteur. J'entame la procédure de descente, traverse la nuée de voiles et j'opte franchement pour une approche de la crête du déco. Un peu trop timoré dans le recul, je rate d'un mètre l'approche et me retrouve de nouveau en l'air. Crotte ! Pas grave, on va remonter et remettre ça... Et bien, non ! La fête est finie, et même en grattant devant le déco, je n'arrive pas à remonter. C'est bon pour un atterro au tourniquet. Je n'ai pas perdu grand-chose, tout le monde est en train de redescendre, il n'y a plus rien en thermique et le vent n'est pas assez fort pour tenir en dynamique. Je plie et remonte, il est encore peut-être temps pour un bon vol. Arrivé en haut, pas grand chose. Personne ne décolle plus. Je suis toujours avec le sac sur le dos, pas prêt pour un plouf. Amadeo, un habitué est paré pour un déco. Il attend, je discute avec lui et le créneau s'offre à lui. Il décolle et monte un peu. Zut, je déballe en vitesse. Mais il se pose quelques minutes plus tard à mes côtés. J'attends la prochaine occasion. Pas grand-chose... Finalement, de guerre lasse, je décolle pour un plouf. Dernier vol de la journée ensoleillée et chaude. Pas de restit non plus. Retour à la maison.

mardi 13 avril 2010

Les dangers et les plaisirs de la progression autodidacte

Je suis longtemps resté sans donner de nouvelles : manque de temps, d'envie, peur de raconter mes dernières péripéties dont je ne suis pas fier... Ca vous met l'eau à la bouche ? Bon, je commence par un vol de 2 heures à Volmerange-les-Mines, en soaring, par température de 5°C. J'ai pratiqué à cette occasion des atterrissages en série sur le déco, pas évident. Dernier à poser, comme d'habitude. Puis est venue une période météo pas terrible, de la neige, du vent Nord. Je pratique du gonflage dès que je peux, c'est-à-dire tous les jours de relatif beau temps. Un petit plouf au Gringlay en passant. Puis du soaring sur prairie entre Eschdorf et Grosbous par vent Nord, rafaleux. Fatale erreur, les rafales. Je décolle et m'amuse à longer le relief, puis une rafale me soulève, perte de vitesse, bras hauts, fermeture demi-aile gauche, à 5 mètres sol et vrac directement. En position para, pointe des pieds relevés, je percute la planète sur les talons.Ouaille, putain quelle douleur ! Je tente de mettre la voile à l'abri, rampant presque, tant la douleur est intense. Je me débarrasse de la sellette, tire mes godasses et plonge mes talons dans un tas de neige qui s'était accumulé avec le vent. Froid qui calme un peu l'enfer des talons. Je crains le pire. Je parviens tant bien que mal à rejoindre la voiture. L'utilisation des pédales est un supplice. Je trouve de la neige sur le chemin de la maison pour pouvoir continuer de conduire. Je n'ose pas dire à ma femme ce qui m'est arrivé, de peur qu'elle ne m'interdise de pratiquer ma passion. Je tiens 2 semaines à marcher sur la pointe des pieds, sans aller consulter, puis finalement, radios à l'hôpital, où ils ne voient évidemment rien, c'était indiqué sur internet, à fracture des talons. Tant pis, mais après maintenant 5 semaines, je commence à peine à remarcher normalement, ce qui ne m'a pas empêcher de revoler, héhé. Un vol de 3/4 heure au 250 d'Oderen, au-dessus de l'école du Markstein et un vol d'une 1/2 h. avec plafond au déco du Treh. C'était génial, je voyais toute la plaine d'Alsace. J'ai évidemment oublié mon alti-vario, mais je devais être à environ 2000m d'altitude. Le temps était idéal pour un sacré cross mais j'étais attendu en bas... ce sera pour une autre fois. J'ai également découvert le site d'Algrange où j'ai pratiqué des petits décos avec mon ami Jm, en écolage avec Michel Schaltz de Mosailes. Le vent s'est levé et je volais dans le mêmes conditions qui m'ont conduit à ma talonnade. Posé en vitesse, pas rassuré.
Conclusion : pas de vols quand il y a des rafales, utiliser une voile à sa taille, la mienne étant surtoilée, vu que j'ai perdu 10 Kg (hourra) et porter des chaussures adéquates, pas de ville. Le parapente est définitivement un sport dangereux si l'on s'aventure en dehors des sentiers battus ou que l'on ne peut s'empêcher de voler à tout prix. Comme le dit Michel, il vaut mieux voler pendant longtemps que voler n'importe quand. Retenu (pour un moment, le temps que j'oublie cet accident...)

jeudi 28 janvier 2010

Elle est revenue !!!

Oui, ma petite voile est rentrée au bercail. J'ai du attendre quelques jours avant de pouvoir re-voler avec elle. Ceci à Volmerange, décollage sud. Avant, une petite mise en forme en gonflant (pour contrôler aussi les répas), vent cross au déco Est, genou faible et mesurage du terrain boueux sur le flanc. Ma sellette est bien boueuse, la voile un peu... Bon, je reviens sur le déco Sud. Mousse, Christophe et Constant s'y sont rendus et ont décollé. Malgré mon genou, je décide d'y aller également. Quand j'arrive, tout le monde est déjà de retour sur le plancher des vaches. Le déco est assez étroit et les sapins bordent sur une bonne longueur. Il s'agit de garder son cap ! Je gonfle, me retourne et c'est parti ! En route pour 20 minutes de vol sur la crête, la tête dans les nuages, vite au plaf... à 50 mètres/sol. Je m'en fiche, j'y suis, j'y reste. Je fais des tentatives pour m'approcher du déco Sud pour me poser, mais l'étroitesse rend la zone turbulente en arrière. Je pourrais, comme Mousse, me poser au déco Est, mais j'ai peur de me faire mal au genou, alors je choisi l'atterro au pied du tourniquet, tout en douceur. Il me faut juste remonter, le sentier est boueux et c'est assez difficile de ne pas glisser. J'arrive en-haut : plus personne... encore une fois le dernier à partir. Je suis content de mon premier vol de l'année.