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mardi 13 avril 2010

Les dangers et les plaisirs de la progression autodidacte

Je suis longtemps resté sans donner de nouvelles : manque de temps, d'envie, peur de raconter mes dernières péripéties dont je ne suis pas fier... Ca vous met l'eau à la bouche ? Bon, je commence par un vol de 2 heures à Volmerange-les-Mines, en soaring, par température de 5°C. J'ai pratiqué à cette occasion des atterrissages en série sur le déco, pas évident. Dernier à poser, comme d'habitude. Puis est venue une période météo pas terrible, de la neige, du vent Nord. Je pratique du gonflage dès que je peux, c'est-à-dire tous les jours de relatif beau temps. Un petit plouf au Gringlay en passant. Puis du soaring sur prairie entre Eschdorf et Grosbous par vent Nord, rafaleux. Fatale erreur, les rafales. Je décolle et m'amuse à longer le relief, puis une rafale me soulève, perte de vitesse, bras hauts, fermeture demi-aile gauche, à 5 mètres sol et vrac directement. En position para, pointe des pieds relevés, je percute la planète sur les talons.Ouaille, putain quelle douleur ! Je tente de mettre la voile à l'abri, rampant presque, tant la douleur est intense. Je me débarrasse de la sellette, tire mes godasses et plonge mes talons dans un tas de neige qui s'était accumulé avec le vent. Froid qui calme un peu l'enfer des talons. Je crains le pire. Je parviens tant bien que mal à rejoindre la voiture. L'utilisation des pédales est un supplice. Je trouve de la neige sur le chemin de la maison pour pouvoir continuer de conduire. Je n'ose pas dire à ma femme ce qui m'est arrivé, de peur qu'elle ne m'interdise de pratiquer ma passion. Je tiens 2 semaines à marcher sur la pointe des pieds, sans aller consulter, puis finalement, radios à l'hôpital, où ils ne voient évidemment rien, c'était indiqué sur internet, à fracture des talons. Tant pis, mais après maintenant 5 semaines, je commence à peine à remarcher normalement, ce qui ne m'a pas empêcher de revoler, héhé. Un vol de 3/4 heure au 250 d'Oderen, au-dessus de l'école du Markstein et un vol d'une 1/2 h. avec plafond au déco du Treh. C'était génial, je voyais toute la plaine d'Alsace. J'ai évidemment oublié mon alti-vario, mais je devais être à environ 2000m d'altitude. Le temps était idéal pour un sacré cross mais j'étais attendu en bas... ce sera pour une autre fois. J'ai également découvert le site d'Algrange où j'ai pratiqué des petits décos avec mon ami Jm, en écolage avec Michel Schaltz de Mosailes. Le vent s'est levé et je volais dans le mêmes conditions qui m'ont conduit à ma talonnade. Posé en vitesse, pas rassuré.
Conclusion : pas de vols quand il y a des rafales, utiliser une voile à sa taille, la mienne étant surtoilée, vu que j'ai perdu 10 Kg (hourra) et porter des chaussures adéquates, pas de ville. Le parapente est définitivement un sport dangereux si l'on s'aventure en dehors des sentiers battus ou que l'on ne peut s'empêcher de voler à tout prix. Comme le dit Michel, il vaut mieux voler pendant longtemps que voler n'importe quand. Retenu (pour un moment, le temps que j'oublie cet accident...)

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