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dimanche 25 avril 2010

C'est le printemps !

Jeudi dernier, vol sur le site de Lellingen par vent NNW. Le propriétaire du champ était là,un bon paysan du coin. Il attendait que je décolle... Les conditions n'étaient pas top : des rafales fort orientées Nord. Bon, je ne vais pas le décevoir, je décolle ! Purée, ça bouge pas mal. Je ne suis pas à l'aise. Je ne cherche certainement pas à rester en l'air et je me positionne pour un atterrissage sûr. La dernière fois sur ce site, une bonne chute latérale m'a laissé un mauvais souvenir. Je me pose en parallèle au relief, c'est à dire direction Est. C'est là que je constate que le vent sol pousse fortement en face de moi. Mon atterro est donc super doux. Comme quoi, c'est toujours mieux d'avoir une indication de direction au sol... (ce qui n'était pas le cas ici). Vendredi, du gonflage à Fischbach, près des éoliennes, petits décos sûrs. Samedi, vent Est. Traduction : Volmerange-les-mines. Montée en voiture, malgré la crevaison de la semaine dernière (trop pressé, vu que j'arrive tard) Pas mal de voiles en l'air. Je décolle directement pour un vol de 3/4 heure en thermique. Je n'ai pas pris mon vario et j'ai la sellette légère altirando, peu confortable. Je voudrais aller chercher tout ça. J'ai pris une bonne altitude, je suis plus haut que le sommet de l'antenne de Dudelange et cela me paraît tenir pour un moment. Sous moi, un tas de voiles. Nous ne sommes que 5 ou 6 à cette hauteur. J'entame la procédure de descente, traverse la nuée de voiles et j'opte franchement pour une approche de la crête du déco. Un peu trop timoré dans le recul, je rate d'un mètre l'approche et me retrouve de nouveau en l'air. Crotte ! Pas grave, on va remonter et remettre ça... Et bien, non ! La fête est finie, et même en grattant devant le déco, je n'arrive pas à remonter. C'est bon pour un atterro au tourniquet. Je n'ai pas perdu grand-chose, tout le monde est en train de redescendre, il n'y a plus rien en thermique et le vent n'est pas assez fort pour tenir en dynamique. Je plie et remonte, il est encore peut-être temps pour un bon vol. Arrivé en haut, pas grand chose. Personne ne décolle plus. Je suis toujours avec le sac sur le dos, pas prêt pour un plouf. Amadeo, un habitué est paré pour un déco. Il attend, je discute avec lui et le créneau s'offre à lui. Il décolle et monte un peu. Zut, je déballe en vitesse. Mais il se pose quelques minutes plus tard à mes côtés. J'attends la prochaine occasion. Pas grand-chose... Finalement, de guerre lasse, je décolle pour un plouf. Dernier vol de la journée ensoleillée et chaude. Pas de restit non plus. Retour à la maison.

mardi 13 avril 2010

Les dangers et les plaisirs de la progression autodidacte

Je suis longtemps resté sans donner de nouvelles : manque de temps, d'envie, peur de raconter mes dernières péripéties dont je ne suis pas fier... Ca vous met l'eau à la bouche ? Bon, je commence par un vol de 2 heures à Volmerange-les-Mines, en soaring, par température de 5°C. J'ai pratiqué à cette occasion des atterrissages en série sur le déco, pas évident. Dernier à poser, comme d'habitude. Puis est venue une période météo pas terrible, de la neige, du vent Nord. Je pratique du gonflage dès que je peux, c'est-à-dire tous les jours de relatif beau temps. Un petit plouf au Gringlay en passant. Puis du soaring sur prairie entre Eschdorf et Grosbous par vent Nord, rafaleux. Fatale erreur, les rafales. Je décolle et m'amuse à longer le relief, puis une rafale me soulève, perte de vitesse, bras hauts, fermeture demi-aile gauche, à 5 mètres sol et vrac directement. En position para, pointe des pieds relevés, je percute la planète sur les talons.Ouaille, putain quelle douleur ! Je tente de mettre la voile à l'abri, rampant presque, tant la douleur est intense. Je me débarrasse de la sellette, tire mes godasses et plonge mes talons dans un tas de neige qui s'était accumulé avec le vent. Froid qui calme un peu l'enfer des talons. Je crains le pire. Je parviens tant bien que mal à rejoindre la voiture. L'utilisation des pédales est un supplice. Je trouve de la neige sur le chemin de la maison pour pouvoir continuer de conduire. Je n'ose pas dire à ma femme ce qui m'est arrivé, de peur qu'elle ne m'interdise de pratiquer ma passion. Je tiens 2 semaines à marcher sur la pointe des pieds, sans aller consulter, puis finalement, radios à l'hôpital, où ils ne voient évidemment rien, c'était indiqué sur internet, à fracture des talons. Tant pis, mais après maintenant 5 semaines, je commence à peine à remarcher normalement, ce qui ne m'a pas empêcher de revoler, héhé. Un vol de 3/4 heure au 250 d'Oderen, au-dessus de l'école du Markstein et un vol d'une 1/2 h. avec plafond au déco du Treh. C'était génial, je voyais toute la plaine d'Alsace. J'ai évidemment oublié mon alti-vario, mais je devais être à environ 2000m d'altitude. Le temps était idéal pour un sacré cross mais j'étais attendu en bas... ce sera pour une autre fois. J'ai également découvert le site d'Algrange où j'ai pratiqué des petits décos avec mon ami Jm, en écolage avec Michel Schaltz de Mosailes. Le vent s'est levé et je volais dans le mêmes conditions qui m'ont conduit à ma talonnade. Posé en vitesse, pas rassuré.
Conclusion : pas de vols quand il y a des rafales, utiliser une voile à sa taille, la mienne étant surtoilée, vu que j'ai perdu 10 Kg (hourra) et porter des chaussures adéquates, pas de ville. Le parapente est définitivement un sport dangereux si l'on s'aventure en dehors des sentiers battus ou que l'on ne peut s'empêcher de voler à tout prix. Comme le dit Michel, il vaut mieux voler pendant longtemps que voler n'importe quand. Retenu (pour un moment, le temps que j'oublie cet accident...)