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jeudi 24 juin 2010

Fête nationale au Luxembourg

C'est dit : congé ! C'est dit : beau temps, mais c'est dit vent Nord-Est... Concertation avec ma femme : ok pour aller dans les Vosges. Je me renseigne sur les sites de déco orientés NE et je trouve le Ballon d'Alsace. On est parti. Sur le chemin, ma femme préfère que, sur un site inconnu et avec une nouvelle voile, je sois supervisé par un moniteur ou qu'il y ait au moins du monde pour expliquer les particularités du site. D'accord avec ça. On tente d'aller au camping municipal d'Urbès, mais à l'heure d'arrivée, la barrière est fermée. On dort pour la première fois dans la camionnette : expérience froide, on avait qu'un seul sac de couchage. Alors la nuit n'a pas été terrible...
Le matin, direction Centre Ecole du Markstein pour rencontrer un moniteur, pour pouvoir passer le brevet de pilote. Je vois seulement Philippe Mark qui me dit que le vent est trop fort là-haut, mais qu'à 17 heures, il montait au Rothenbachkopf.
On avait les vélos dans la camionnette et on profite des sentiers cyclos pour faire le tour du lac de Kruth. Dans la vallée, ça souffle pas mal, j'imagine qu'en haut, cela doit être pire. Enfin, il fait beau, on profite bien de la journée. A midi, repas au Waaga, sieste au bord du lac à se dorer au soleil.
15 heures : montée sur la route des Crêtes. On arrive au Rothenbach. Je vois quelques parapentistes qui montent vers le déco. Le temps de préparer le matériel, ils ont disparu. Un pilote solitaire s'engage avant nous. Nous le suivons. Il grimpe jusqu'au sommet et quand nous arrivons, seulement des randonneurs se trouvent là. Mais où est-il passé ? Vers le Nord, en contrebas, j'aperçois un groupe de parapentistes, en attente, certainement les premiers que j'avais aperçu qui montaient. Mais le gars tout seul ? Je vois posé dans le champ au Sud, son matériel, mais lui, je le vois seulement difficilement plus bas, en vert dans la verdure... Il n'a donc pas décollé et disparu. On attend que le vent se calme. Au Nord, un pilote a décollé et s'est posé. Le vent est quand même fort, je dirais des pointes à plus de 30 Km/h. Sur ce site, il n'y a pas d'atterro en bas, il faut impérativement se reposer au sommet, je vois difficilement la possibilité d'atterrir au village que l'on voit au loin, en descente constante.
Finalement, le pilote solitaire se prépare et décolle. Il a une Gin Boomerang et monte directement vers nous, jouant avec le relief et le vent fort. J'observe un moment comment sa voile réagit et ne vois rien de spécial. Je décide de partir du même endroit. Je gonfle lors d'un moment d'accalmie. Je suis voile haute et me maintiens, sans reculer ni avancer, le vent est plus régulier à ce moment et j'en profite pour décoller, en souhaitant monter comme mon prédécesseur en ces lieux. Ce qui heureusement arrive et nous voilà à deux à jouer avec le Rothenbachkopf. Je dépasse le sommet et la voile réagit très bien lors des rafales. Je mets de l'accélérateur, mais je ne crois pas que cela soit nécessaire, les bras hauts sont plus efficaces que sur la Sigma5. Je teste la voile, rassuré sur la possibilité de me  poser au minimum au Nord, toujours plus bas que le déco du Sud. Me voilà  parti pour un vol d'une heure et 25 minutes. Pleins d'autres pilotes sont venus nous rejoindre, dont un avec une Aspen3 Gold. Je le suis, pour voir si j'ai les mêmes performances. Il change de sommet, je m'y risque aussi. Je me retrouve donc côté Nord, beaucoup plus bas que le déco. Je flippe un peu parce que je suis au niveau de l'atterrissage au point le plus bas du site. Je vois que les voiles remonte la crête jusqu'au sommet et je fais de même. Ça marche ! C'est reparti pour un tour. Je vais me promener jusqu'au prochain sommet, mais côté Sud. La sécurité est meilleure, il y a un grand champ sous les pieds, au cas où je ne pourrais revenir vers le déco originel. Finalement, je commence à avoir froid et il me semble que le vent a forci. Je me pose en bas, en même temps que mon collègue avec la même voile, côté Nord. Repliage avec ma femme : c'est mieux fait et plus rapide. Sur le parking, la fourgonnette de Philippe, que je n'ai pas vu. En rentrant à la maison, tard le soir, on s'aperçoit que ma femme n'a rien filmé de mon vol ! Tant pis ! Ce sera pour une autre fois, il y en aura sûrement !
Conclusion : j'ai volé avec des pilotes au matériel similaire ou supérieur et je n'ai pas été ridicule. Je n'ai pas eu de situation délicate pour un premier vol sur site inconnu, mais je n'aurais pas décollé de ce site sans atterro tout seul. Les autres pilotes m'ont permis de voir jusqu'où on pouvait aller et je n'ai pas dépassé ces limites.

2 commentaires:

  1. Salut Dom,
    Sympa ta p'tite vidéo pente école. En +, tournée le 19/09/2010 alors qu'ici en Alsace nous sommes à peine au mois de juin, respect !
    Bon vent, bons vols et au plaisir de te revoir,
    Pascal :o)

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  2. Dyslexie, quand tu nous tiens. Vous aurez compris qu'il s'agissait du mois de juin, n'est-ce pas ?
    Il n'y aura plus de problème passé le 19 septembre, mais c'est loin déjà.
    Merci Pascal, eagle eye

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