Pages

samedi 16 juillet 2011

Retour sur scène : ah que c'est bon !

Le 14 juillet, visite chez le médecin pour un contrôle. ça se remet en place doucement. Je pose la question mortelle :
"Puis-je pratiquer le parapente ?"
avec l'angoisse d'une réponse négative. Roulement de tambour...
"OK, pas de problème"
. Ouaaaaaah !!!

Conséquences : le 15 juillet... quoi le 15 juillet, quoi le lendemain ????
Ben, j'ai volé, quoi d'autre ?
Pourtant, le sort s'est acharné pour m'en empêcher...
Rupture de caténaire sur la ligne de train qui m'emmenait vers le Nord, tous les trains annulés !
No problem : je sors immédiatement de la gare, chope un bus qui va vers le centre, en espérant tomber sur la ligne régionale. C'est tellement bien indiqué que je tourne un moment pour trouver l'arrêt. J'y arriverai ! Finalement, je me résigne à m'informer au guichet souterrain. Ligne 290 vers Mersch, dans quelques minutes.
Il est déjà tard, 17h30... et le trafic de fin de journée n'accélère pas le mouvement. Je fais une croix sur mon projet. Tant pis !
Ma femme me récupère à la gare de Mersch, nous allons manger un kebab, il est 18h30...
Je reprends ma voiture au Schinker. J'hésite un instant puis me dirige vers le Gringlay.
Il y a quelques véhicules de collègues parapentistes sur le parking, mais je ne vois aucune voile en l'air.
Je me dirige d'un bon pas vers le déco. La manche à air m'a l'air bien alimentée, mais je ne vois personne...
J'appelle Nick qui me dit qu'ils sont en bas, en train de replier.
Je voulais faire du gonflage pour voir si je pouvais manipuler la voile avec mon bras en attelle, mais le vent est faible. Je monte la voile. Tout est prêt pour y aller, alors.. j'y vais !
C'est parti pour un vol magique d'un quart d'heure. Je savoure de façon jouissive ce vol. Ah que c'est bon !!!
J'apprécie au plus haut point. C'est assez calme et je finis de gratter. Je me dirige vers le camping, pas envie de faire mon atterro là où je me suis cassé la dernière fois.
Petite appréhension lors de la finale : ça va vite quand même ! Je freine et atterrissage impeccable !
Je plane encore, au sol, ah quel bonheur !
Je replie et rejoins les autres à la terrasse de la brasserie. Une bonne bière m'attend.
On termine la soirée à discuter avec Greg, pilote de compétition internationale, qui nous apprend beaucoup sur ce milieu, notamment au sujet des accidents mortels qui ont eu lieu à Piedrahitas.
C'est reparti !!!!

lundi 23 mai 2011

Cross local et Poignet cassé...

Samedi 21 mai 2011. Conditions thermiques, vent météo faible.
Je me rends sur le site de Gringlay. La pente est alimentée et les déclenchements se font sentir. Les rapaces sont en l'air, à pomper joyeusement. Je me lance sur la première bouffée et gagne 400 mètres en quelques minutes en enroulant un bon thermique. C'est le jour idéal pour partir en cross ! Je transite en traversant la vallée, laissant le château sur ma gauche et me retrouve face au village de Bourscheid. Je néglige de refaire le plein, en espérant être alimenté par le plateau, que je survole assez bas, mais qui ne rend pas assez. Du petit positif m'attire vers la vallée, mais je gratte un certain temps avant de me résoudre à me poser en sécurité le long de la rivière. J'appelle ma femme pour la navette et me retrouve assez vite au déco pour un nouvel essai.
Je chope un bon thermique, mais déjà plus brutal, plus étroit, avec un bon cisaillement. Je grimpe bien, mais plonge aussi vite, pour finir sous la crête et sur le chemin de l'atterro. Atterrissage sans problème. Oli me dit que son atterrissage a été brutal. On repart pour un vol.
L'alimentation de la pente est maintenant sporadique, de bonnes rafales thermiques font bien monter la manche à air. Je vois s'approcher le bon moment et je décolle, quasi contré. Je me maintiens un peu au-dessus de la crête. Oli est dans le même cas. On se gêne un peu et nous nous retrouvons dans la descente. Il se pose avant moi et, à l'affalement de sa voile, j'estime qu'il y a un peu de vent au sol. A l'approche, ça remue un peu, mais rien d'inquiétant. Je fais mon circuit, mais sur la fin, mon aile plonge, comme s'il n'y avait plus d'air. Je tire les freins à fond, en vain. Je pique dans le champ à bonne vitesse, les bras tendus sur les freins et je touche brutalement le terrain avec mon bras gauche. Immédiatement, je sais que je me suis cassé le poignet. Je le dis à Oli, qui a assisté à mon atterro et il me conduit directement aux urgences, à Ettelbruck.
Diagnostic : fracture avec déplacement.
Oli m'a dit que je n'avais pas fait d'erreur dans ma manoeuvre, que c'est du à pas de chance...

samedi 16 avril 2011

Réflexions

Michel m'a fait remarquer que ma réputation grandissante était celle d'un parapentiste à risque. Il a raison. J'ai fait beaucoup de vols dans des conditions qui n'étaient pas optimales pour mon niveau. J'ai énormément appris de cette façon, mais j'ai pris des risques que je n'aurais pas du prendre. J'ai eu de la chance de ne pas avoir plus de conséquences.
Il a également soulevé le problème de l'incidence des accidents sur la réputation du sport et des répercussions sur les autorisations de vol sur les sites. C'est un point important et je ne voudrais compromettre ce sport par mon attitude, même si officiellement, il ne s'est jamais rien passé. Le risque n'est pas à prendre.
Comme ce blog est public, je me dois de signaler que mon comportement n'est absolument pas à imiter, mais au contraire, à éviter.
Le virus du vol m'a pris et j'avoue que je suis drogué au parapente.
La situation s'est établie par manque de moyens financiers : achat de matériel bon marché, non adapté ; auto-apprentissage hors stages...
On apprend de ses erreurs, mais dans ce sport, on risque de ne pas apprendre bien longtemps.
Je suis allé à Coo, par vent Sud, convection forte.
Personne en l'air, bizarre. Je croise un gars sur le chemin, un type du club local. Il me dit que c'est trop fort. Je me rends sur place. Effectivement, pas un chat. Je fais du gonflage, les conditions ne me paraissent pas trop fortes, des rafales de temps à autre, mais je ne pars pas. J'ai rôdé un moment dans les parages, surveillant si des voiles décollaient, mais rien. Je suis rentré sans voler : c'est la première fois. Même si je trouvais que les conditions étaient acceptables, je suis certain que les pilotes locaux savaient ce qu'ils faisaient et que j'aurais pris un trop grand risque à décoller, malgré ma grande envie et l'heure de route qu'il m'avait fallu pour arriver sur place.
J'ai reconnu avoir un problème à l'atterro : je gratte trop longtemps et je ne me prépare pas assez tôt au circuit d'approche, avec ses échappatoires possibles à planifier.
Ce qui fait que je ne suis pas dans de bonnes conditions pour atterrir, dans certains cas.
Je compte à ce jour 5 erreurs d'atterrissage sur 175 vols, mais ce sont cinq erreurs de trop et c'est vraiment un point sur lequel je dois m'appliquer. Le vol comprend le décollage et l'atterrissage. Je fais maintenant plus attention au gonflage de ma voile, à ce qu'il n'y ait pas de clés formées en haut, dans les suspentes fines et facilement emmelables. Sur l'aspen, cela arrive facilement.
En vol, je signale plus amplement mes intentions aux autres pilotes, même si j'ai la priorité. Je le fais en tendant le bras dans la direction que je vais suivre, comme à vélo.
Comme mes moyens financiers sont plus importants, je vais participer à des stages de perfectionnement dans les Alpes.
J'ai volé sur une voile prêtée par mon ami JEm, une advance alpha 3. Ca vole quand même et j'ai bien eu du plaisir, même si je ne serais pas parti en cross.

Voler, oui, mais pas à n'importe quel prix. D'autres peuvent être empêchés de pratiquer à cause de pilotes inconscients, dont j'espère ne plus faire partie, même si le risque zéro n'existe pas et que des accidents arrivent aussi aux pilotes chevronnés.

samedi 12 mars 2011

Quelques expériences de plus...

Sur Volmerange-les-Mines :
Je voulais absolument me poser en haut, mais le vent s'était renforcé. J'ai utilisé les oreilles jusqu'à la crête puis suis reparti en hauteur pour me positionner en arrière de la cassure. Une rafale m'a fait remonter et je n'ai pas eu la patience d'attendre de refaire un tour et j'ai freiné pour atterrir. Je me suis fait emporter en arrière et une bonne culbute dans le champ. Mal aux côtes pendant quelques jours.
Au Gringlay :
Vent fort et rafaleux, je me cantonne en haut du relief où je gagne 100m. par rapport au déco. Je ne me décide pas à atterrir en haut, trop soufflant... Je m'éloigne et j'essaie de revenir, mais trop bas, plus rien pour remonter. J'espère jusque trop tard. L'atterro est un chouia trop loin. Je tente le coup et c'est dans la ligne téléphonique que je me retrouve. J'ai du bol, je tombe dans la pente du talus, juste derrière un bloc de transformation électrique. Bilan : 5 suspentes cisaillées.
Conclusion : ne pas s'acharner pour aller atterrir quelque part, choisir la sécurité. Faute de débutant due à l'inattention. Cela n'arrivera plus.

dimanche 2 janvier 2011

1er vol de l'année 2011

Aujourd'hui, ciel bleu. Ce matin, pas de vent. J'observe. Vers midi, les nuages défilent vers le Sud. Je regarde sur le forum de Cumulux pour voir si des copains sont intéressés : juste Guy. Pas moyen de le contacter. Je pars sur site de Kautenbach, à seulement 10 minutes de chez moi. J'emprunte le chemin du haut, bien enneigé, mais ça passe. Je me gare quasi sur le chemin et continue à pied dans la pleine neige. J'arrive sur le déco, les conditions de vent sont idéales, je suis sûr que ça tient. J'essaie la préparation près de la cassure, mais rien n'y fait. Je tente la même approche qui m'avait valu un succès immédiat lors de mon dernier passage, mais la neige m'empêche de prendre de la vitesse en courant et d'avoir la voile bien au-dessus de moi à l'attaque du vent. J'essaie d'autres options et je m'aperçois que je suis dans la même situation que les collègues la dernière fois ici, à ramer pour arriver à décoller. Je me retrouve avec la voile dans les buissons. Démêlage, décourage. Je me dis que ça ne va pas le faire, d'autant plus que les conditions sont en train de changer. Finalement, j'étale bien et pars dos voile, je contrôle, sors la voile des arbres à droite et décolle. Je monte immédiatement, mais tout aussi subitement, plus rien. J'essaie bien de repasser dans ce qui me semblait du positif, mais c'est trop petit. J'atterris alors dans la pente, plus bas, dans la zone déboisée. Je remballe en vitesse et remonte à la voiture par le chemin, en reconnaissance. Je fais bien, parce qu'il n'y a pas moyen de faire demi-tour, alors j'enquille vers le bas, le spoiler avant faisant office de chasse-neige. Finalement, j'arrive au bas de la route, soulagé de ne pas être resté calé dans la neige.
Mes conclusions pour le décollage : elles sont les mêmes que la dernière fois, il n'y a quasi pas moyen de faire monter la voile et de la charger avant de se prendre le vent de crête. Il faut donc gonfler et courir bien en amont, pour attaquer le courant d'air en étant bien chargé. Mais il faut pour cela que la zone soit dégagée. J'ai pu finalement décoller parce que les conditions avaient ramolli, mais je n'ai pas pu tenir non plus.
Bon, c'est quand même un vol, le premier de l'année, et je l'espère, d'une longue et bonne série.