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samedi 16 avril 2011

Réflexions

Michel m'a fait remarquer que ma réputation grandissante était celle d'un parapentiste à risque. Il a raison. J'ai fait beaucoup de vols dans des conditions qui n'étaient pas optimales pour mon niveau. J'ai énormément appris de cette façon, mais j'ai pris des risques que je n'aurais pas du prendre. J'ai eu de la chance de ne pas avoir plus de conséquences.
Il a également soulevé le problème de l'incidence des accidents sur la réputation du sport et des répercussions sur les autorisations de vol sur les sites. C'est un point important et je ne voudrais compromettre ce sport par mon attitude, même si officiellement, il ne s'est jamais rien passé. Le risque n'est pas à prendre.
Comme ce blog est public, je me dois de signaler que mon comportement n'est absolument pas à imiter, mais au contraire, à éviter.
Le virus du vol m'a pris et j'avoue que je suis drogué au parapente.
La situation s'est établie par manque de moyens financiers : achat de matériel bon marché, non adapté ; auto-apprentissage hors stages...
On apprend de ses erreurs, mais dans ce sport, on risque de ne pas apprendre bien longtemps.
Je suis allé à Coo, par vent Sud, convection forte.
Personne en l'air, bizarre. Je croise un gars sur le chemin, un type du club local. Il me dit que c'est trop fort. Je me rends sur place. Effectivement, pas un chat. Je fais du gonflage, les conditions ne me paraissent pas trop fortes, des rafales de temps à autre, mais je ne pars pas. J'ai rôdé un moment dans les parages, surveillant si des voiles décollaient, mais rien. Je suis rentré sans voler : c'est la première fois. Même si je trouvais que les conditions étaient acceptables, je suis certain que les pilotes locaux savaient ce qu'ils faisaient et que j'aurais pris un trop grand risque à décoller, malgré ma grande envie et l'heure de route qu'il m'avait fallu pour arriver sur place.
J'ai reconnu avoir un problème à l'atterro : je gratte trop longtemps et je ne me prépare pas assez tôt au circuit d'approche, avec ses échappatoires possibles à planifier.
Ce qui fait que je ne suis pas dans de bonnes conditions pour atterrir, dans certains cas.
Je compte à ce jour 5 erreurs d'atterrissage sur 175 vols, mais ce sont cinq erreurs de trop et c'est vraiment un point sur lequel je dois m'appliquer. Le vol comprend le décollage et l'atterrissage. Je fais maintenant plus attention au gonflage de ma voile, à ce qu'il n'y ait pas de clés formées en haut, dans les suspentes fines et facilement emmelables. Sur l'aspen, cela arrive facilement.
En vol, je signale plus amplement mes intentions aux autres pilotes, même si j'ai la priorité. Je le fais en tendant le bras dans la direction que je vais suivre, comme à vélo.
Comme mes moyens financiers sont plus importants, je vais participer à des stages de perfectionnement dans les Alpes.
J'ai volé sur une voile prêtée par mon ami JEm, une advance alpha 3. Ca vole quand même et j'ai bien eu du plaisir, même si je ne serais pas parti en cross.

Voler, oui, mais pas à n'importe quel prix. D'autres peuvent être empêchés de pratiquer à cause de pilotes inconscients, dont j'espère ne plus faire partie, même si le risque zéro n'existe pas et que des accidents arrivent aussi aux pilotes chevronnés.